Meessen De Clercq

Benoit Platéus, né en 1972, est l’un des artistes belges les plus importants de sa génération.


Ayant assisté à la révolution digitale et à la dématérialisation des images, il cherche à dépasser leur caractère visible, à les libérer de leur fixité.ll fait appel à la photographie, la vidéo, le dessin et la sculpture pour transformer des images et espaces du quotidien qu’il déforme, sature, agrandit, efface ou renverse.


Observateur infatigable, Benoit Platéus introduit une distance entre les objets et leur perception pour les faire basculer de l’autre côté, dans un espace aux dimensions variables et aux interprétations multiples. Ses œuvres dévoilent la force poétique de l’interstitiel et de la trace.


Dans ses peintures, le traitement des citations iconographiques participe de sa quête de nouvelles formes de représentation qui témoignent d’une autre réalité, encore fragmentée et toujours en devenir. L’artiste s’emploie à émanciper l’image de son sujet et s’intéresse aux structures de l’mage qui deviennent les vestiges sur lesquels seront bâtis de nouveaux espace-temps. Dans un geste paradoxal, il défait et tisse en même temps, s’appuyant sur la richesse des plans et une grande maîtrise de la couleur pour faire basculer une vision banale dans l’hypnotique. L’image devient tableau.


Lauréat de la Jeune Peinture Belge en 2003 et le travail de Benoît Platéus a fait l’objet d’une rétrospective en 2019 au Wiels, Bruxelles (Belgique) ainsi qu’au Bonner Kunstverein, Bonn (Allemagne). Son travail a notamment été montré au Kunsthal Aarhus (Danemark), à Sauvage, Düsseldorf (Allemagne), au Bozar, Bruxelles, IKOB Eupen et chez Albert Baronian (Belgique), aux États-Unis chez Johannes Vogt Gallery, New York, Skibum MacArthur, Los Angeles et HighLight Gallery, San Francisco, en France au Palais de Tokyo, à la Maison Rouge, à la Fondation Hippocrène et au Centre National de la Photographie, Paris (France), à SIC, Helsinki (Finland) et au Mamoc, Beijing (Chine),